DSI : Comment garder son indépendance vis-à-vis du fournisseur de Cloud ?
Voila un sujet qui suscite bien des interrogations ! Trois DSI et un fournisseur échangent sur leur craintes et les meilleures solutions pour trouver un partenariat gagnant/gagnant.
Comment border les aspects contractuels pour garantir son indépendance ?
Pierre Fauquenot, DSI de transition :
"Avoir des contrats de durée indéfinie, avec des préavis de 3 mois, dans lesquels on paye les coûts projets pour que ce risque ne soit pas porté par les fournisseurs. Cela veut dire que l’on peut prendre rapidement une décision, et changer d’avis et prendre une autre direction rapidement également."
"Il faut un équilibre de forces entre les deux partenaires."
Comment permettre la réversibilité des données ?
NetApp :
"Au delà des aspects contractuels, il y a de vrais aspects technologiques à prendre en compte si l’on veut garder cette agilité et flexibilité du fournisseur."
"NetApp fournit tout un ensemble de technologies qui vont permettre de créer un système d’interconnections entre les différents fournisseurs de cloud, pour permettre de passer d’un fournisseur à l’autre, techniquement."
La standardisation est-elle source d’émancipation face à l’adhérence à un fournisseur ?
Pierre Fauquenot :
"On a la même chose dans toutes les entreprises : des serveurs, un hyperviseur, des postes de travail, la messagerie… On voit que la messagerie part vers la standardisation, aujourd’hui il y a 2 grands fournisseurs : Google et Microsoft.
Le besoin c’est d’avoir une “énergie digitale”, tout comme pour l’électricité on veut du 50 hertz banalisé, une production stable, disponible, abondante, à un prix raisonnable et avec de la sécurité. Comment obtenir cela pour le digital ?
Le problème des fournisseurs c’est qu’ils vont voir les technologues en entreprises, et ils ne leur demandent pas ça (ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied...).
C’est au fournisseur d’être innovant, de prendre l’initiative de faire de la standardisation de production d’énergie digitale, et d’aller la vendre au DSI, au directeur financer et au directeur général."
Les nouveaux standards type Open Stack sont-ils source d’indépendance ?
Tout dépend si on se positionne en cloud privé ou en cloud public. Aujourd’hui le cloud est hybride avec une bonne dose de public.
L’environnement « multi-hybride » ne pose-t-il pas des problèmes de gouvernance additionnels ? Comment superviser l’ensemble ?
NetApp
La clé, ce qu’on observe dans la majorité des cas aujourd’hui dans l’entreprise, ce sont des clouds hybrides, c’est à dire une partie qui va rester dans l’entreprise.
L’autre point, c’est qu’aujourd’hui les clients ont plusieurs fournisseurs de cloud (un pour telle application, un pour telle infrastructure). La réalité d’aujourd’hui c’est qu’il n’y a pas de standard.
On se retrouve avec plusieurs nuages.
On se positionne avec des technos qui vont permettre de créer le lien, sur des solutions orientées surtout “ logiciels” pour pouvoir simplifier la gestion de données dans un cloud hybride.
Pierre Fauquenot :
Pierre
Pour gouverner, il faut mesurer, savoir ce qu’il se passe donc une fois qu’on a la mesure on peut se demander ce qu’on peut améliorer pour être plus performant. Un des enjeux aujourd’hui c’est d’avoir une grille pour savoir ce qu'il se passe chez les fournisseurs pour travailler avec eux à l’amélioration de l’interconnexion.
Est ce que le cloud service brokering va apporter une réponse à ça?
Il y a des infogéreurs qui se disent cloud broker en disant on va plus vendre notre stockage, il faut vendre plein de trucs. Ça peut être à eux de fournir ces tableaux de bord qu'ils vont utiliser et de nous donner accès à ces tableaux.
Le prix pourrait également baisser.
En conclusion
Pour garder son indépendance vis à vis du fournisseur de Cloud, il faut :
1 . Pouvoir superviser de l’ensemble sur mes données où qu’elles soient réparties.
2. Faire du cloud hybride et changer de fournisseur très simplement au niveau technologique et très rapidement si je le souhaite.